Que doivent retenir les épiciers des tendances de consommation en France révélées par NielsenIQ ?

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NielsenIQ a dévoilé début février son bilan 2023 et ses perspectives pour 2024 sur la grande consommation en France. L’épicerie fine peut en tirer de nombreux enseignements, notamment concernant l’offre de produits proposée aux consommateurs.

NielsenIQ, leader mondial de l’intelligence consommateurs, partage chaque année son analyse de la grande consommation en France. Sa dernière présentation sur le bilan 2023 et ses perspectives pour 2024 n’est pas très optimiste, en regard du contexte. NielsenIQ cite comme facteurs négatifs une inflation toujours présente même si ralentie, un contexte social et économique tendu, un pouvoir d’achat qui faiblit et une confiance des ménages au plus bas.

Autant d’éléments qui impactent le comportement des consommateurs. Ce qui se traduit par des arbitrages d’achats. NielsenIQ estime cependant que la descente en gamme dans la consommation alimentaire – telle que constatée depuis deux ans – est en voie d’extinction.

Pourtant, il existe des niches d’opportunité pour le secteur de l’épicerie fine. NielsenIQ relève que 22% des Français continuent de limiter les dépenses en nourriture et autres produits essentiels du quotidien. 47% des Français comparent plus attentivement les prix, alors que 38% achètent moins de viande et de poisson. La consommation de produits bio est en recul, 60% des consommateurs pensant que ces produits sont trop chers par rapport aux bénéfices qu’ils apportent.

NielsenIQ démontre qu’il subsiste de nombreuses “niches” de consommation. L’une d’entre elles est dénommée “l’aubaine du sanctuaire” et s’impose comme une tendance forte de 2024. Il s’agit de dépenses sur des produits que les consommateurs souhaitent préserver coûte que coûte, malgré l’inflation. Comme l’alimentaire des enfants mais aussi les plats particuliers durant les fêtes de fin d’année ou lors d’événements spéciaux. Ou encore certains produits à forte valeur “confort” comme les boissons chaudes (café, chocolat ou thé).

S’adapter aux changements de consommation de 2024 pour l’épicerie fine. (Photo : LC/Cleverdis)

Le snacking sucré et l’apéritif devraient, de leur côté, continuer à progresser. Un élément qui accompagne la déstructuration de l’alimentation chez les jeunes catégories de consommateur avec une augmentation des habitudes de “grignotage” à toute heure. Les jeunes générations sont aussi très sensibles aux produits alimentaires améliorant le bien être (énergie, protéines par exemple). Les barres de céréales connaissent une véritable envolée…

Enfin, une bonne nouvelle pour tous les créateurs de produits gastronomiques et les épiceries fines : la notion de plaisir dans la consommation alimentaire reste toujours forte. Selon NielsenIQ, le plaisir dans la dégustation garde en effet son statut de valeur refuge en 2024. Une tendance qui, finalement, est la quintessence de Gourmet Selection.

(Photo : la vénérable Epicerie de Longueil à Maisons-Laffitte en région parisienne – LC/Cleverdis)

 

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