Consommation : apprendre à naviguer entre DLC et DDM

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Date limite de consommation (DLC) et Date de durabilité minimale (DDM) : tous les produits pré-emballés – ou presque – possèdent l’une ou l’autre. Avec des règles qui permettent de continuer à consommer et à vendre -peut-être à prix réduit – certaines denrées. Et de contribuer à réduire (un peu) la surconsommation en période d’inflation massive !

Vendre et faire consommer des produits dont la date vient d’expirer ? Un vrai casse-tête ; peut-être déjà pour l’image des épiceries fines. Et pourtant, plus que jamais, la période s’y prête. La durabilité, la réduction des déchets sont des thématiques de plus en plus présentes dans notre quotidien. Et l’inflation – officiellement de 5,9% en France sur l’année 2022 mais autour de 15% dans l’alimentation – fait de nouveau passer en tête le facteur “économies” dans les achats, devant l’idée d’écologie.

La Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes a ainsi publié l’an passé un guide sur la Date limite de consommation (DLC) et la Date de durabilité minimale (DDM). Et d’expliquer que pour éviter tout risque d’intoxication, il est nécessaire de bien les comprendre.

L’apposition d’une DDM sur l’étiquetage des denrées alimentaires a pour objectif de faire connaître au consommateur la date jusqu’à laquelle ces denrées conservent leurs qualités organoleptiques, physiques, nutritives, gustatives, etc.

Si leur emballage n’a pas été altéré, les denrées dont la DDM est dépassée peuvent être consommées sans risque par le consommateur.

Dans le cas de denrées alimentaires microbiologiquement très périssables, la DDM est remplacée par une date limite de consommation (DLC).

Date limite de consommation
Pas de date de péremption pour le miel s’il est bien conservé dans son emballage (Photo: LC/Clverdis)

DLC à surveiller de près

La DLC indique une limite impérative. Elle s’applique à des denrées microbiologiquement très périssables et, qui, de ce fait, sont susceptibles, après une courte période, de présenter un danger immédiat pour la santé humaine.

Fixée sous la responsabilité des professionnels au terme d’essais de vieillissement, la DLC est apposée sur des produits tels que les charcuteries, les viandes fraîches ou les plats cuisinés réfrigérés.

Généralement, les denrées assorties d’une DLC se conservent au réfrigérateur. Leur sécurité au bout de la DLC n’est garantie que si les conditions de conservation ont été respectées. La direction générale de la concurrence et de la consommation indique qu’il est donc important de respecter cette date et de ne pas consommer le produit, surtout si la température d’entreposage ou de conservation, mentionnée sur l’emballage, n’a pas été respectée (rupture de la chaîne du froid).

La DDM, la chasse au gaspillage ?

La DDM, terme qui a remplacé la date limite d’utilisation optimale (DLUO), n’a pas le caractère impératif de la DLC.

Une fois la date passée, la denrée peut avoir perdu une partie de ses qualités spécifiques, sans pour autant présenter un risque pour celui qui la consommerait.

Ainsi, il n’est pas nécessaire de jeter les produits concernés quand la DDM est dépassée, pourvu que leur emballage ne soit pas altéré.

Tel est le cas, par exemple :

  • du café qui, passé un certain délai, perd de son arôme ;
  • des aliments de diététique infantile qui perdent de leur teneur en vitamines une fois la DDM dépassée ;
  • des pâtisseries sèches qui, en vieillissant, perdent de leurs qualités gustatives.

La DDM est exprimée sur les conditionnements par la mention « À consommer de préférence avant le… », complétée par l’une des indications suivantes ou par une référence à l’endroit où cette indication figure sur l’étiquetage :

  • jour et mois pour les produits d’une durabilité inférieure à 3 mois ;
  • mois et année pour les produits d’une durabilité comprise entre 3 et 18 mois ;
  • année pour les produits d’une durabilité supérieure à 18 mois.

Seuls les produits munis d’une DLC doivent impérativement être retirés de la vente et de la consommation, dès lors que cette date est atteinte. Quant aux produits avec une DDM à court terme, ils peuvent être parfaits pour une promotion. Et être l’occasion pour l’épicier de jouer son rôle de lanceur de tendance de consommation !


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