Just Eat France esquisse les comportements alimentaires 2022 des consommateurs
L’entreprise de commande et livraison de repas en ligne Just Eat a publié son analyse 2021 sur les habitudes de consommation des Français. Avec un focus sur les tendances de 2022. Une enquête des plus instructives sur les comportements et les freins à une gastronomie raisonnée et durable.
Depuis 23 ans qu’elle est établie en France, l’application de commande et livraison de repas à domicile Just Eat est devenue un acteur incontournable. L’entreprise est membre du groupe Just Eat Takeaway.com, l’un des plus grands marchés mondiaux de livraison de repas en ligne en dehors de la Chine. Le groupe est présent dans 25 pays avec plus de 580 000 restaurants partenaires. En France, Just Eat est disponible dans plus de 2 500 communes et propose 60 spécialités culinaires dans ses quelque 17 500 restaurants partenaires. Un maillage qui lui permet donc d’analyser l’évolution des comportements consommateur face à la restauration.
Certes, les analyses de Just Eat France indiquent qu’en 2021, les consommateurs ont plébiscité avant tout les burgers dans leurs commandes, suivis de spécialités japonaises, de la pizza, de spécialités indiennes et chinoises. Mais l’étude s’avère beaucoup plus intéressante pour les acteurs de la gastronomie d’exception sur les grandes tendances de consommation.
Dans un chapitre dénommé Food Insights, Just Eat France a demandé à l’IFOP une étude sur les comportements des Français face à leur assiette. L’étude a été menée en ligne du 22 au 24 septembre 2021 auprès d’un échantillon de 1011 individus nationaux représentatifs de la population française, âgés de 18 ans et plus. La plupart des questions tournaient autour des habitudes de consommation envisagées en 2022.
97% des Français veulent appliquer une bonne résolution alimentaire
Ainsi, 97% des Français ont adopté une bonne résolution alimentaire ‘responsable’ a minima pour 2022. Bien-être ou celui de la planète : où vont donc les priorités des Français ? Les réponses indiquent un mix des deux éléments.
Les Français ont à cœur de prendre soin de leur santé et sont de plus en plus soucieux des préoccupations environnementales et sociales. Au top des bonnes résolutions, l’enquête Just Eat France et IFOP montre que la limitation du gaspillage alimentaire atteint 89%, le fait de cuisiner davantage des produits de saison 85%, tandis que manger davantage de produits français se retrouve à égalité avec l’attention portée aux circuits courts et produits locaux à 83%.
Les acteurs d’une gastronomie raisonnée apprécieront que, parmi les autres bonnes résolutions alimentaires des Français, la réduction de la consommation de produits industriels transformés obtient 81% de réponses. Tout comme l’envie de réduire les produits trop gras, trop salés et trop sucrés qui se place en 5e position.
Viennent ensuite la prise en compte de l’impact de sa consommation alimentaire sur l’environnement, l’achat de produits en vrac pour limiter les emballages, la limitation de la consommation d’alcool, une plus grande consommation de bio et enfin une réduction de la consommation de viande. Cette dernière résolution n’attire que 50% de réponses favorables. Tandis que 65% des sondés indiquent d’ailleurs leur intérêt pour un régime alimentaire flexitarien.
Le prix, principal frein à un comportement alimentaire responsable
Il existe pourtant des barrières à ces comportements alimentaires vertueux. Et c’est le prix qui reste le plus grand handicap à une consommation alimentaire raisonnée. Selon l’enquête, plus d’un tiers des Français estiment ainsi que consommer des produits “made in France” est trop cher. 38% jugent également trop onéreux les produits locaux et circuits courts, il en est de même pour les produits bio (53% des Français).
Ainsi pour Eric Sagnat, Account Director Consumer & Retail à l’IFOP, “l’étude illustre parfaitement la chape de plomb que constitue le pouvoir d’achat pour un grand nombre de consommateurs. Sans tomber dans le poncif ‘fin du mois/fin du monde’, les résultats soulignent ce frein majeur à des comportements plus responsables, souvent mésestimés.”
L’achat en vrac est également loin de générer un enthousiasme communicatif. 43% des sondés le trouve “trop contraignant et pas pratique”.
Enfin, il y a les habitudes alimentaires. 51% des Français ne renoncent pas à manger moins de viande car ils “aiment trop ce produit”. 33% ont le même sentiment pour les produits trop gras, trop salés ou trop sucrés. Quant à la réduction de la consommation d’alcool, 36% des personnes interrogées n’en voient pas l’intérêt. De quoi satisfaire les farouches défenseurs de la tradition gastronomique française !