Lila Djellali : concilier économie sociale et solidaire avec une stratégie commerciale

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Etre à la tête d’une entreprise dans la gastronomie issue de l’économie sociale et solidaire, et avoir une stratégie commerciale de qualité. C’est ce qu’a expliqué Lila Djellali, Consultante en création de commerces de bouches RSE et Adjointe au maire du 20ème arrondissement de Paris en charge de l’économie sociale et solidaire et de l’alimentation durable.

Lors des débats de l’Agora à Gourmet Selection, Lila Djellali a évoqué comment à la fois gérer l’idée de commerces de bouches solidaires et soucieux de l’environnement, mais aussi comment leur apporter une clientèle.

“Il y a beaucoup d’idées préconçues, où l’on fait peur au consommateur en lui inculquant que la qualité est chère. Nous avons un vrai besoin d’éduquer les gens en leur expliquant que la qualité a un prix, mais pas forcément hors de portée. Comme par exemple en faisant la promotion de la vente en vrac, à la pesée”, a-t-elle raconté au public de l’Agora des Experts dimanche 12 septembre.

Selon elle, les règles de l’économie sociale et solidaire s’appliquent dans d’innombrables domaines : “Dans le 20ème arrondissement, le panier moyen est très bas. Nous travaillons pour permettre l’ouverture de commerces RSE en récupérant des bas d’immeubles afin de faciliter l’implantation de magasins de quartier, de proposer des produits issus de circuits courts, tout en intervenant sur le prix du m2 des loyers et sur les charges fixes. Enfin, il y a un effet solidarité important car ces magasins permettent de faire travailler des personnes éloignées de l’emploi”, a-t-elle détaillé.

Les politiques appliquées sont là pour revenir aux basiques et permettre aux gens d’un quartier de trouver des produits de qualité à prix abordables avec un vrai critère de traçabilité et de respect de l’environnement. “Ce n’est pas seulement une question de Green Washing”, précisait encore Lila Djellali.

De tels espaces commerciaux permettent aussi d’offrir des conditions en mesure de favoriser le bien être au travail, selon les critères ISO 2000. “Avec un minimum d’idées, un échelonnement des prix modulés selon les revenus des consommateurs et une véritable charte sociale du travail, il est possible de créer l’offre et la demande”, assurait-elle.

Parmi les récents succès de sa politique, Lila Djellali aime citer l’ouverture récente d’une poissonnerie. “Il y en a encore trop peu dans notre arrondissement. Mais nous sommes sur la bonne voie”, indiquait-elle au public de l’Agora des Experts.

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