Récompensant les meilleurs épiciers de France, les Quintessences ont primé trois modèles d’épicerie. Mais qui ont la même passion : transmettre l’amour des saveurs et du bon.

Emmanuelle Jary, journaliste gastronomique pour “Saveurs”, Alexis Roux de Bézieux, président de la Fédération des Epiciers de France et fondateur des trois épiceries Causses, Jean-François Mallet, major de l’Ecole supérieure de cuisine française Ferrandi, Marion Sauveur, journaliste gastronomique sur Europe 1, et Chantal de Lamotte, directrice du salon Gourmet Selection : voici les quatre experts qui formaient le jury des Quintessences. Un concours unique dans son genre puisqu’il met à l’honneur les épiciers et spécialistes gastronomiques des territoires. Ils ont été près de 90 à répondre au jury des Quintessences, prouvant que Gourmet Selection est une référence de poids pour une gastronomie de qualité et ses distributeurs.

Comme le soulignait Alexis Roux de Bézieux, le concours des Quintessences a prouvé que non seulement des jeunes “convertis” à l’épicerie pouvaient gagner mais aussi des noms traditionnels. La Maison Gosseli, comme Le Comptoir de la Gastronomie, est une épicerie vieille d’un demi-siècle. Une façon de souligner que la transmission est aussi récompensée.

Les 3 vainqueurs sur 13 finalistes :

Quintessences d’or : Les Cinq Continents
Une épicerie créée par deux sœurs en 2010, à Perpignan d’abord, puis près de Montpellier. L’épicerie est une porte à tout ce qui existe dans la gastronomie mondiale, ou presque ! Des produits aux saveurs particulières de quelque 45 pays dont beaucoup d’ingrédients rares et précieux. “On reçoit des commandes de toute la France”, avouent les deux propriétaires des Cinq Continents. Qui proposent ainsi 18 000 références, un choix qui a séduit le jury car l’épicier retrouve ici son rôle en invitant au voyage des sens.

Quintessences d’argent : L’Atelier d’Arôme Voyageur
Des épices, des épices et encore des épices. C’est le credo de Farhane Assabat, originaire de Madagascar et qui a choisi Tournus, en Bourgogne, pour y installer une épicerie. Là aussi, le terme “épicerie” est pris dans son interprétation première. Elle est le lieu où l’on découvre les épices. Farhane Assabat en fait la promotion avec une véritable valeur pédagogique. “On a les épices, mais on n’en connaît pas nécessairement la valeur, décrit-il. Pour moi, le travail d’épicier consiste à rechercher les épices, les mélanger et les faire adopter par mes clients.”

Quintessences de bronze : Le Comptoir de la Gastronomie
C’est dans une très belle boutique art nouveau rue Montmartre que l’on trouve le Comptoir de la Gastronomie. Avec non seulement un très large choix de produits frais et secs, mais aussi une offre traiteur, artisan de bouche et restaurateurs. Un grand nombre de produits sont faits maison. Le Comptoir de la Gastronomie est reconnu “Artisans et producteurs de qualité” par le Collège Culinaire de France.

Photo : Les lauréats des Quintessences entourés par Chantal de la Motte, Emmanuelle Jary et Alexis Roux de Bézieux.

Le client derrière les choix des Cinq Continents

Comment source-t-on et sélectionne-t-on les 18 000 références de l’épicerie des Cinq Continents ? Pour les propriétaires, il y a certes internet pour trouver les références, mais ce sont surtout les clients – les diverses communautés qui vivent autour de l’épicerie – qui inspirent Claude et Florence, les deux sœurs fondatrices. “Nos communautés nous parlent de leurs produits, de ce qu’elles recherchent. A Montpellier, on a ainsi un grand choix latino-américain ; à Perpignan, on trouve plus des produits d’Europe centrale.” L’inspiration fera le reste.