« Dans l’épicerie fine plus encore qu’ailleurs, on mange d’abord avec les yeux »
Graphiste culinaire et directrice artistique spécialisée dans les métiers de bouche, Audrey Lorel a donné le 15 septembre deux conférences au cours du salon Gourmet Selection.
Quels étaient les thèmes de vos conférences ?
La première était axée sur l’importance du packaging dans l’épicerie fine et la seconde sur l’identité de marque, plutôt sur le côté boutique, donc à destination des commerçants. L’idée, c’était de toucher les deux cibles de ce salon, à la fois les épiciers qui viennent sourcer et les marques qui viennent vendre leurs produits. Dans les deux cas, la problématique est la même : à quoi bon avoir les meilleurs produits si on n’arrive pas à leur faire rencontrer leur public ?
L’identité visuelle est essentielle pour cela ?
Bien sûr. Dans l’épicerie, plus qu’ailleurs, on mange d’abord avec les yeux, d’autant plus que ce ne sont pas forcément des produits de première nécessité et qu’on est d’abord là pour se faire plaisir. Il faut offrir une expérience client à la hauteur des produits qu’on propose.
Quels sont les points critiques ?
Il y a d’abord le travail sur la façade, c’est vraiment la première rencontre avec le client. Après, dans la boutique, on peut aider à augmenter le panier moyen en travaillant la signalétique ou des petits supports qui permettent de raconter une histoire, comme cela se fait de plus en plus dans les librairies, ou encore des flyers où l’on peut parler de la dernière nouveauté, annoncer un événement. Ensuite, le travail sur l’image englobe un luxe de détails qui permettent d’améliorer la notoriété : les sacs, le papier-cadeau… Une fois sortis de votre boutique, les clients deviennent vos meilleurs hommes-sandwich !