Miel français : l’Union Nationale des Apiculteurs de France en défend la qualité

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La France compte plus de 70 000 apiculteurs exploitants autour de 1,3 million de ruches. La filière se bat pour préserver la qualité des miels ; elle incite les épiceries et magasins de gastronomie à mettre en valeur le made in France.

La France est une terre de miels avec une consommation essentiellement française. Les apiculteurs français produisent en moyenne 20 000 tonnes de miel par an. 2022 a cependant connu une augmentation remarquable avec près de 32 000 tonnes. En 2023, la production devrait se situer à un niveau similaire à l’année dernière, selon les premiers chiffres obtenus auprès des apiculteurs.

Les grands producteurs (400 ruches minimum) représentaient, en 2022, 37% de la production totale, suivis par les apiculteurs ayant de 150 à 400 ruches (31%). Depuis quelques années, les tout petits producteurs comptant moins de 50 ruches assurent un quart de la production (22% en 2022). Les producteurs ayant 50 à 150 ruches ont une part de marché de 10%.

Selon les chiffres officiels de FranceAgriMer, la production de miel français se concentrait surtout dans le Sud jusqu’à récemment. Cependant, les bouleversements climatiques sont en train de transformer les lieux de production. En 2022, Auvergne-Rhône-Alpes est devenue la première région de production, ravissant le tire à l’Occitanie. Celle-ci se trouve en deuxième place, suivie par le Grand-Est et la Nouvelle-Aquitaine. Bourgogne-Franche-Comté a connu une très forte progression, triplant en un an sa production.

En 2022, 14,2% du miel français provennait du colza et 8,4% du tournesol. Il faut aussi ajouter les 14% de miels polyfloraux, les 11% de miels toutes fleurs d’été et les 10% issus de fleurs de printemps.

Se battre contre les miels frauduleux

L’Union Nationale des Apiculteurs de France, qui a célébré en 2015 ses 70 ans d’existence, regroupe environ 100 syndicats départementaux, représentant plus de 20 000 apiculteurs. Ce syndicat apicole indépendant se bat depuis de nombreuses années pour la qualité du « made in France », afin de protéger, notamment, les apiculteurs hexagonaux d’une concurrence étrangère où l’appellation « miel » est souvent entachée de fraude en raison de mélanges.

L’Union Européenne se retrouve confronté à un véritable problème « éthique ». Selon le cadre législatif de l’UE, aucun ingrédient ne doit en effet être ajouté au miel, que ce soit du sucre, des additifs alimentaires ou des arômes.

Selon une analyse de la Commission Européenne conduite en 2022 et rendue publique en mars 2023, 46% des miels d’importation dans l’UE contiennent des ingrédients autres qu’apicoles. Les analyses démontrent ainsi l’utilisation de sirops à base de riz, de blé ou de betterave sucrière.

Sur les échantillons d’importation prélevés, l’Union Européenne a ainsi constaté 74% de contenus suspects – donc non conformes – en provenance de Chine. Un chiffre qui monte à 93% pour la Turquie, troisième producteur mondial. Le miel importé du Royaume-Uni présentait également un taux de suspicion de 100 %, dû au fait qu’il provient en réalité d’autres pays et est simplement mélangé au Royaume-Uni avant d’être réexporté.

La France est une cible privilégiée des importateurs. Les Français consomment en effet 40 000 tonnes de miel par an, occupant la deuxième place dans l’Union Européenne derrière l’Allemagne. Les conditionneurs importent peu ou prou 50% de la consommation nationale.

L’UNAF a ainsi réussi à obtenir en 2022 la publication au journal officiel d’un décret rendant obligatoire l’étiquetage de tous les pays d’origine des miels constituant un mélange conditionné en France. Cet étiquetage doit également présenter la liste des pays d’origine par ordre pondéral décroissant, conformément à « l’exigence de loyauté qui résulte des dispositions du règlement (UE) n° 1169/2011 ».

Grâce à ce décret, le consommateur et les producteurs français disposent désormais d’un étiquetage plus transparent. Si l’UNAF juge que la traçabilité des miels hors de France reste floue – l’UE accepte les expressions « Mélange de miels originaires de l’UE ou non originaires de l’UE ou originaires et non originaires de l’UE » -, elle estime que la transparence sur l’origine en France est un facteur de valorisation du terroir et du savoir-faire de l’Hexagone. Le savoir-faire des apiculteurs français est en effet plus que jamais plébiscité car gage de qualité.

Gourmet Selection, vitrine des miels français

Parfait pour les fêtes de Noël ! (Photo : site de vente en ligne Panacea)

C’est dans ce même esprit que travaille Gourmet Selection. Lors de la dernière édition, on recensait ainsi une demi-douzaine de producteurs, dont les Abeilles de Malescot, Apisphere, Naturgie en Nouvelle-Aquitaine, Bienfaits en Occitanie ou encore Hédène, basé à Paris mais qui travaille sur toute la production française.

Le plus original cette année provenait de l’entreprise Panacea. Présente pour la première fois à Gourmet Selection, Panacea invitait à déguster son Miel Soufflé, une innovation déposée et protégée à la propriété intellectuelle.

Le Miel Soufflé offre une texture crémeuse et unique, rendue possible par un miel brassé à basse température, sans jamais être chauffé. Ce procédé unique en fait ainsi une pâte aérienne, facile à tartiner ou à déguster à la cuillère, car elle ne coule pas. Et elle se décline à travers une douzaine de parfums différents, en faisant un produit d’exception.


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