L’épicerie fine en 2023 est totalement à l’écoute de ses clients
Pour Eric Benchetrit, propriétaire d’une épicerie fine et torréfacteur avec Les Cafés d’Eric à Orléans, le secteur de l’épicerie a connu une évolution fulgurante, notamment parce que les clients sont plus exigeants.
Quelle évolution avez-vous constaté dans le secteur de l’épicerie fine, étant vous-même propriétaire d’une épicerie fine et boutique de torréfacteur à Orléans ?
J’ai ouvert mon magasin en 2007. A l’époque, c’était un peu l’âge de pierre du développement de l’épicerie fine, notamment de spécialités gastronomiques sous forme de produit. On a ainsi vu une évolution énorme sur le marché de l’épicerie fine dans ce laps de temps. Entre 2007 et 2023, le marché n’est plus du tout le même.
On est certes acheteurs, mais avant tout on redistribue des produits d’artisans. Nos clients ont évolué avec notre offre. Nous nous sommes donc adaptés à la fois à la demande de notre clientèle en boutique mais aussi à l’offre plus sophistiquée, plus élaborée des producteurs. Les clients sont de plus en plus demandeurs de produits de qualité. On tire un marché vers le haut.
Le client est-il devenu plus exigeant ? Formule-t-il des demandes qui paraissaient « inconcevables » il y a quelques années ?
Il y a certainement plus d’exigences par rapport au démarrage de notre activité avec Les Cafés d’Eric. Déjà parce que l’on n’avait pas autant de choix. Et parce qu’il y a de plus en plus de marques qui viennent de producteurs qui arrivent sur le marché. L’offre est plus importante, donc le client final est plus exigeant. Le client, par exemple, attache beaucoup d’importance désormais à l’origine du produit ou sa fabrication. On nous pose souvent la question de savoir si le produit est français…
Les méthodes de commercialisation du produit ont-elles également changé ?
Non, la vente reste la même. En revanche, ce qui a beaucoup changé, c’est l’impact de la communication, notamment informelle par les réseaux sociaux. Ils sont de plus en plus déterminants pour faire connaître un produit. Il y a aussi une participation plus active de l’acheteur. Souvent, mes clients viennent me voir pour me parler d’un produit auquel ils ont goûté en voyage ou lors d’un déplacement. Le client veut toujours quelque chose de nouveau. Et c’est ce que Gourmet Selection nous apporte.
Où voyez-vous une évolution de l’offre gastronomique sur Gourmet Selection ?
Je pense que l’offre produits arrive largement à maturité dans certains secteurs comme le chocolat ou les biscuits par exemple. En revanche, je pense qu’il y a encore beaucoup de découvertes et de surprises dans le secteur des boissons…
